La saint Joseph, le 19 mars

Au sein du quartier romain, Trionfale, la Basilique Saint Joseph est un lieu de festivité du saint patron des familles, des artisans et des travailleurs. Joseph le juste, père nourricier de Jésus, est devenu également patron des affaires matérielles. Des catholiques confient à sa prière une recherche d’emploi, rencontrer le bon époux, la vente de leur maison…

La première trace de cette fête nous ait relatés par des moines bénédictins vers 1030. Cependant c’est à partir du XIIIe siècle que l’époux de la Vierge sort de l’ombre, en lien avec une plus forte humanisation du Christ et des représentations de plus en plus nombreuses de la Nativité.

Beignets de la Saint Joseph

En 1621 le pape Grégoire XV éleva cette célébration au rang de fête d’obligation le 19 mars. A notre époque, ce saint a encore une place importante ; Jean-Paul II a souhaité qu’il soit patron du troisième millénaire et le patron de la nouvelle évangélisation.

Les bignè di San Giuseppe qui trônent dans les vitrines des pâtisseries de Rome rappelleraient selon les croyances populaires, le fait que Joseph après la fuite en Egypte, soit devenu vendeur de beignets frits ! Pour les goûter, Biscotteria Innocenti via della luce, 21 (Trastevere).

Une curiosité : la distinction entre les anciens états pontificaux et le règne de Naples est encore palpable aujourd’hui, pour cette fête vous trouverez ces bignè à Rome, tandis qu’en Campanie ou en Sicile la population se délecte de zeppole, pâtisseries de farine, riz, miel d’oranger et de sucre glace parfumé de cannelle.

 

Le Carnaval Romain

Le Carnaval de Rome est issu de la fête antique des Saturnales qui célébrait le solstice d’hiver, en organisant amusements publics, rites orgiastiques, sacrifices, danses avec  masques. Nous retrouvons sa trace à partir du Xe siècle,  lorsque ce rituel se déroulait sur le mont Testaccio dans le but de faire revivre l’ancienne fête romaine. 20130122_131845

Le Carnaval romain comptait traditionnellement de nombreux tournois et courses quand en 1462, avec l’élection du pape vénitien Paul II, fut réalisé sur la via del Corso la course des chevaux barberi. Cette dernière était l’évènement principal avec les défilés de masques avec batailles de confetti et bouquets, cependant successivement Charles Dickens nous conte aussi la course aux chandelles.

Cette course des barberi  était une compétition hippique qui trouve son origine dès le moyen âge, selon le témoignage de Dante Alighieri. Les chevaux apeurés par des fouets, puis des feux d’artifices étaient regroupés sous l’obélisque de place du Peuple et admirés des tribunes par les puissants de la ville. Les balcons du corso pullulaient de spectateurs  lançant fleurs et dragées aux passants et hissant des brocarts. Les moins chanceux étaient contraints de s’amonceler sur les flancs de la colline du Pincio.  Juste avant le départ, les garçons d’écurie rencontraient une grande difficulté pour retenir  ces chevaux, excités et gênés par des boules de poix épinglées sur leurs croupes. Les traces dans les écrits d’artistes et de voyageurs laissent à supposer qu’on accourait nombreux à Rome, pour assister à cette course jusqu’à l’unité d’Italie lorsqu’en 1874, Victor Emmanuel II décida d’abolir définitivement cet évènement, à cause de la mort d’un jeune garçon.

Le personnage le plus célèbre lors des défilés était Rugantino. Issu du théâtre romain, il personnifie un personnage typiquement romanesco (« romain » en dialecte) vivant dans le quartier Trastevere. Connu pour sa rapidité, autant avec les mots qu’avec un couteau, ce jeune garçon reste tout de même bon et aimable sous son arrogance et insolence notoires.

A ne pas manquer : le traditionnel Carnaval romain  avec au programme spectacle de rues, défilés équestres essentiellement sur la place Navone et la place du Peuple.

Recette des « Frappe » du carnaval

Équivalents des Merveilles ou oreillettes du sud de la France, à Rome on les déguste durant la période du carnaval, tout comme les castagnole.

Ingrédients :

20130131_231000500 g farine

100 g beurre

3 œufs

3 c à s de sucre

une pincée de sel

1 petit verre à liqueur de rhum ou de  grappa

huile d’arachide ou de maïs

Pétrir la farine avec les œufs, le beurre ramolli, le sucre, une pincée de sel et ajouter le petit verre  de liqueur

Travailler bien le pétrissage et étendre la pâte de manière fine et mince. Couper la pâte en bandelettes avec une roulette dentelée pour former les « frappe »

Frire les « frappe » dans une quantité abondante d’huile chaude, les essorer sur du papier absorbant et pulvériser les  avec du sucre glace.

Passer la Saint Valentin à Rome

 Une peu d’histoire avant quelques idées où passer un bon moment en amoureux !

Vous passez un week-end à Rome pour le 14 février ? Mais connaissez-vous l’origine de cette fête ?

Autour du 15 février, les Romains sous l’antiquité célébraient le dieu Faunus Lupercus, lors d’une grande fête païenne dédiée à l’amour et à la fécondité. Pour contrer ce culte, parfois débauché, le Pape Gélase Ier, en 495, décida de le fêter plus solennellement. Ainsi fut supprimée progressivement cette fête païenne.

Une confusion entre différentes légendes médiévales a fait devenir, Saint Valentin, patron des amoureux. Selon un de ces récits, Valentin, évêque de Terni, unit en mariage la chrétienne Serapia et le centurion romain Sabino: les parents de la jeune fille s’opposèrent aux épousailles, cependant on découvrit qu’elle était gravement malade. Le centurion appela Valentin au chevet de la mourante et il lui demanda de n’être jamais séparés : l’ecclésiastique le baptisa et les maria, mais tous deux moururent brutalement.

Le crâne de Saint Valentin est  exposé dans la Basilique Sainte Marie in Cosmedin à Rome, plus connue pour accueillir en son portique la bouche de la vérité. En réalité, il s’agit des reliques d’un saint homonyme, mais les touristes amoureux aiment y déposer des billets doux.

photo Rooftop Sara Alex

Voici des adresses pour un moment romantique à Rome :

Les Roof garden de Rome en amoureux

Les endroits les plus romantiques de Rome

Que commander au restaurant

Ce petit guide culinaire vous sera utile pour déguster des plats typiquement romains, dans des lieux vraiment « romanacci  » !

Les romains cuisinent simplement. Avec trois ingrédients seulement, ces mets viennent émoustiller vos papilles. C’est une cuisine populaire, on y trouve souvent les abats. Chez eux, il faut rendre honneur au maitre de maison,  les plats n’en finissent pas et vous devrez tout de même manger jusqu’aux … pastarelle (choux à la crème) ! Il vaut mieux jeuner avant et pas qu’au repas du dimanche.

Et il n’y a pas que les pâtes et pizzas ! Lancez-vous pour déguster de délicieux plats de viande, légumes ou poissons. Notamment le cochon de lait, l’agneau, la chicorée cicoria, les puntarelle (deux légumes locaux), la morue baccala.

Comment choisir un endroit où se délecter quand on a marché toute la journée… On fait facilement 14km par jour en traversant le centre historique, tout se faisant à pied.

Bien analyser le menu exposé à l’extérieur : la carte ne doit pas être traduite en plusieurs langues. Même si c’est bondé, même s’il y a les nappes à carreaux caractéristiques, je dis non. Mais rendez vous plutôt, là où cela parle fort et où  les italiens gesticulent, et comme le disait Jean Cocteau, ce sont des français de bonne humeur !

Là on trouve des prêtres attablés, c’est bon signe !

Évidemment, évitez surtout les places connues comme Spagna ou Navona, les racoleurs, où les légumes exposés dans la rue ! Continuez quelques minutes, en vous perdant dans les méandres des ruelles de la ville éternelle…

Bruschetta

Il n’y a pas que la Bruschetta !

Antipasto / Entrées

Suppli boulette de riz fritte à la tomate et mozarella

 Filetti di baccalà beignets de morue

Fior di zucca beignet de fleur de courgette faisant partis des fritti (olive, mozzarelle, anchois…)

Primo / pâtes ou riz

Attention il y a une typologie de pâtes pour chaque sauce, et c’est un scandale si vous coupez vos spaghettis!

Bucatini all’amatriciana joue de porc salée originaire de la petite ville d’Amatrice, à la limite du Latium et des Abruzzes, fromage de brebis appelé pecorino, tomate, piment

Penne all’arrabiata, pâtes légèrement pimentées ail, piment

 Spaghetti o Tonarelli Cacio e pepe, pâtes aux poivre et fromage de brebis appelé pecorino

 Gnocchi (prononcez nioki) à la semoule au parmesan

 Risotto funghi porcini aux cèpes, même si le risotto est piémontais et que ce plat est plutôt toscan, c’est toujours un délice !

Zuppe di farrò, soupe à l’épeautre et toutes de types de soupes comme pasta e ceci, pâtes aux pois chiches

Spaghetti alle vongole, aux tellines, ail et persil

Secondi / Plats de résistance

Saltimbocca alla romana, veau, jambon de parme, sauge, vin blanc

Stracetti e rucola, bœuf avec roquette, vinaigre et copeaux de parmesan

Scaloppina di vitello, escalope de veau, juste un peu de citron et c’est divin !

Abbacchio scottadito, agneau de lait

Involtini roulés de veau avec différents ingrédients jambon ou fromage

Porchetta cochon de lait grillé, laurier

Calamari farciti o fritti, calamar farcis ou frits

Seppie con piselli, sèche aux petits pois

POUR LES AMATEURS :

Pajata, intestin de veau de lait

Coda alla vaccinara, queue de bœuf sauce tomate et céleri

Trippe alla romana, à la menthe et au fromage pecorino

Coratella, différents abats d’agneau (poumon, cœur, foie, thymus) mijotés avec des oignons dans du vin blanc.

Contorni / Légumes

Les légumes sont à demander en plus de la viande, c’est un plat à part.

Patate al forno Pommes de terre au four au romarin

 cicoria, chicorée sautée à la poêle avec ail, piment relevé et un peu amer

Puntarelle (en hiver seulement pousses de chicorée, sauce composée d’ail pilé aux anchois, bon vinaigre de vin)

Fave Fèves crues avec des petits morceaux de pecorino ou préparées avec des oignons et de la pancetta

Carciofi alla Giudia artichauts frits de la cuisine traditionnelle juive romaine

Carciofi alla romana Coeur d’artichaut « mammola », persil, menthe, chapelure

Dolci / Desserts

On connaît tous le tiramisu et la panna cotta, parfois vous trouverez :

Torta della nonna, tourte à la crème pâtissière et pignons

Pastiera napoletana, tarte à la ricotta et fleur d’oranger

Zuppa inglese biscuits à la cuillère trempés dans de l’alkermès et disposés en alternance avec des couches de crème pâtissière

Fruttini fruit givré

Liquori/ Liqueurs

Mirto obtenue par macération de baies de myrte ou d’un mélange de baies et de feuilles

Amaro obtenue par macération d’herbes, racines, fleurs, écorces, zestes d’agrumes et autres épices dans de l’alcool

Petites sélections :

  • Trattoria Tanto per magna, Via Giustino de Jacobis, 9 (metro Garbatella)
  • La Tavernaccia, via Giovanni da Castelbolognese 63 (quartier Testaccio) où vous trouverez les fruttini

  • Filetti di baccalà, piazza dei librai (quartier campo dei fiori)
  • Pizza al taglio: Forno, place campo di fiori et Pinsere, via Flavia, 98 (quartier Termini)
  • Caffé Saint’Eustachio, piazza Sant’Eustachio (quartier Panthéon)

A consulter : Adresses culinaires